auto librairie pour auto-édition

Quand François Busnel présente notre édition nationale ...

Analyse indépendante par auteur non vu dans le grand entretien

Ce qu’est devenu l’écrivain en France ? François Busnel raconte

François Busnel connaît très bien l’édition officielle française, il en est l’un des piliers médiatiques : journaliste littéraire, il présente "la Grande Librairie" sur France 5, devenue la seule émission littéraire en prime time, le jeudi soir à 20 heures 35 et "le grand entretien" en semaine, sur France-Inter de 17 à 18 heures. Également chroniqueur à l’Express et rédacteur en chef de Lire.

François Busnel donnera d’ailleurs du « nous journaliste... », dans la série les journalistes interrogent les journalistes, quand Philippe Vandel le reçoit pour l’émission du 13 décembre 2012 "Tout et son contraire."
François Busnel est allé aux États-Unis pour réaliser le portrait des derniers "vrais écrivains"...

François Busnel : « Ce qui est intéressant, c’est d’aller à la rencontre des derniers grands fous qui sont les fous géniaux. Si on avait pu aller rencontrer au 19e siècle Baudelaire, Flaubert, Gérard De Nerval, Lamartine, Victor Hugo, Balzac, vous pensez que l’on aurait eu affaire à des gens normaux ? Mais pas du tout, ce sont des grands fous mais c’est des fous géniaux. C’est c’qu’on appelle les fous littéraires. Et alors, aux États-Unis, il se passe quelque chose d’assez incroyable, c’est que l’écrivain n’a pas de statut social, c’est-à-dire il n’est pas comme à Saint-Germain-des-Prés, en train de donner son avis sur tout, de boire des coups pour se faire remarquer par la presse et par les gens, il signe pas d’autographe... Au contraire il n’a aucun ego donc il s’enfonce dans cette espèce de folie qui est créatrice du coup, qui devient une folie créatrice, régénérante, c’est ça qui est absolument extraordinaire aux eux, donc on est au cœur du processus de création. » 
http://www.franceinfo.fr/entretiens/tout-et-son-contraire/francois-busnel-aux-etats-unis-l-ecrivain-n-a-pas-de-statut-social-831795-2012-12-13

« Quelque chose d’assez incroyable », qu’il existe encore des êtres humains pour respecter la littérature au point d’y consacrer leur vie plutôt que de gérer leurs relations ! Incroyable, pour M. Busnel qu’on ne passe par notre temps à essayer de se faire remarquer des journalistes en offrant l’apéro.

Philippe Vandel aurait pu, aurait dû, le prier de conclure logiquement ? Est-ce que "nos grands écrivains" n’ont plus rien de commun avec les Balzac, Flaubert ou Hugo ? Est-ce pour cela que la littérature officielle française n’est plus qu’une production industrielle dont il ne restera rien dans un siècle ?
Philippe Vandel ne semble pas du genre à embarrasser un confrère avec un « alors, François Busnel, soyez sérieux et responsable, arrêtez de faire la promo des pitres, cherchez en France si de vrais écrivains ne mènent pas un combat invisible… »
La dérive est connue mais tant que la machine tourne, l’édition officielle se gargarise d’exception culturelle et autres conneries censées faire vendre et subventionner.

Sur le même sujet, j’ai déniché une interview intéressante d’Alain Beuve-Méry (petit-fils du fondateur du Monde, Hubert) qui « couvre le secteur de l’édition pour le journal Le Monde depuis 5 ans », au 8 Octobre 2011, réalisée par F.K tahiti-infos.com à l’occasion du "Salon Lire en Polynésie."

« - Avez-vous lu l’un des ouvrages édités localement ?
- C’est très frais, mais je viens de lire le dernier Chantal Spitz, Elles. Terre d’enfance. Roman à deux encres. (...)
- On est en pleine rentrée littéraire en métropole. Ce livre pourrait-il percer ?
- C’est un livre qui mérite d’être édité, assurément. Mais vous le savez sûrement, entre 600 et 700 romans paraissent entre le 25 août et le 15 octobre chaque année. Tout dépend donc beaucoup de la maison d’édition dans laquelle vous êtes édités, et du travail fait en amont par les attachés de presse auprès des journalistes et des jurés littéraires. Chantal Spitz est un frêle esquif au milieu de nombreux bateaux. Mais pourquoi pas ? Son livre pourrait, ou devrait, trouver un public en France. J’espère pouvoir en parler avec elle au Salon. C’est très intéressant de rencontrer de vrais écrivains, très différents de ceux qu’on a l’habitude de lire en France. »
Alain Beuve-Méry pourrait (devrait) donc également regarder ailleurs !

Retour à François Busnel, qui connaît très bien l’édition officielle française et peut-être même, un peu, Stéphane Ternoise !... Il semblerait (d’après la signature) qu’il ait pris, en personne, sans délégation, le 18 mars 2009, la lettre recommandée envoyée, ès directeur de la rédaction de Lire. Le nom de la société est remplacé par Z* dans la copie ci-dessous. Sans suite.

Monsieur François Busnel
Directeur de la rédaction LIRE
29 rue de Châteaudun
75308 Paris cedex 09
Objet : Procédure Z* depuis juin 2007.


Monsieur François Busnel,

En couverture de votre numéro de mars, vous notez :

Compte d’auteur : évitez l’arnaque

Et dans votre article apparaît Z*, société pratiquant le compte d’auteur sans le spécifier clairement sur son site.

Fin 2006, Z* a exigé, via des mails truffés de fautes d’orthographe et d’incohérences, que je supprime deux pages de mes sites internet. J’ai naturellement refusé (j’avais proposé en 2002 un droit de réponse à Z*, reproposé en 2006).

Pour avoir écrit sur auto-edition.com « Ne payez jamais un éditeur », avoir déconseillé Z*, avoir réalisé en juillet 2002 l’interview de François AKEL, auteur québécois alors en conflit avec Z* (il avait payé 6 867,5 euros pour des « prestations »), Z* m’a assigné au Tribunal de Grande Instance de Paris, en juin 2007, souhaitant me faire condamner à lui payer 366 000 euros ! (son prétendu préjudice à cause de mon information visible via google, qui résumait lors d’une recherche « Z* », une de mes pages avec arnaque proche de Z*…)

La procédure est toujours en échange de dossiers via avocats. Dans le silence médiatique général.

Je vis loin de Paris (Montcuq, dans le Lot), j’ai pour la première fois un avocat (je suis un modeste travailleur indépendant, sûrement l’un des rares auteur-éditeur professionnel du pays, vivant de ma plume loin des médias – ecrivain.pro) ; je ne touche aucune subvention ni aide sociale mais bénéficie de l’aide juridique pour ce procès.

Durant la procédure, j’ai même été accusé d’avoir écrit des propos diffamatoires sur mon site… lire.fr !
Oui vous êtes parfois présent dans ce procès ! Il m’a donc fallu prouver ne pas être propriétaire de LIRE.FR mais cette preuve fut prétendue par Z* comme… l’aveu que j’avais écrit ces propos ! J’ai parfois l’impression d’une procédure kafkaïenne…

Pas un mot dans les médias sur ce procès pourtant essentiel pour internet : est-ce qu’avec de telles procédures (ou simplement des menaces de procédures), certains vont obtenir la soumission des chroniqueurs indépendants ?
Un résumé rapide. Vous comprenez ma préférence pour un tel envoi en recommandé !…

Vous bénéficiez d’une audience vous protégeant d’une procédure de ce genre… Prendrez-vous position dans ce procès qui me bouffe la vie depuis si longtemps ?

Veuillez agréer, monsieur François Busnel, mes respectueuses salutations.

STEPHANE TERNOISE, parfois romancier
http://www.ecrivain.pro http://www.romancier.org
http://www.auto-edition.com http://www.lewebzinegratuit.com

François Busnel connaît très bien l’édition officielle française... À l’occasion d’un Salon du livre, LEXPRESS.fr semble avoir proposé à des "anonymes" de le questionner, "interview" publiée le 12 mars 2009.

- Quels auteurs sont selon vous surestimés dans la littérature contemporaine ?
François Busnel : - Je dirais Houellebecq, Sollers...

Plus loin :
« La Grande Librairie... Je n’invite pas "les vedettes du jour" : vous n’avez vu dans mon émission ni BHL ni Houellebecq ni Sollers... mais des écrivains cultes comme John Berger (qui ne fait jamais de télé), Jim Harrison, ou encore Christian Gailly ou Olivier Cadiot. Des auteurs de premier roman comme Tristan Garcia ou Jean-Baptiste Del Amo... Quant au show-biz, c’est ailleurs que dans la Grande Librairie... Cela dit, je ne suis pas certain que qui que ce soit aujourd’hui soit le futur Balzac, le futur Twain ou le futur Zola. Mais ce sont de bons écrivains dont les livres sont excellents. » 

C’est dans "la grande librairie", sur France 5, le 15 septembre 2011, que François Busnel encensa le roman "Rien ne s’oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, un roman « absolument extraordinaire » qui « sort du lot ». Non, pas du département du Lot ! Il ne lui sembla pas nécessaire de préciser que la jeune femme partage sa vie. Depuis que Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 1, n’hésita pas à diffuser en boucle Dalida, sa compagne puis épouse, le procédé semble entré dans les mœurs.

arretsurimages.net note au 4 novembre 2011 : « Hier sur France Inter, Delphine de Vigan est revenue sur son passage sur le plateau de son compagnon François Busnel, le 15 septembre sur France 5. Et l’auteure de Rien ne résiste à la nuit (éd. JC Lattès), qui domine les ventes de roman depuis la rentrée, a clairement dit qu’elle s’était sentie "atrocement mal à l’aise". Tout en défendant sa "légitimité" à être invitée dans cette émission littéraire, et en rappelant que les plateaux télés sont régulièrement remplis de proches d’animateurs, sans que personne ne le dise ou que ça gêne quiconque. »

Donc les médias officiels en sont arrivés au point où « les plateaux télés sont régulièrement remplis de proches d’animateurs, sans que personne ne le dise ou que ça gêne quiconque. » Bien que vivant sans télévision, madame la romancière, je vous le balance gentiment : ça me gêne beaucoup que la littérature soit ainsi prise en otage par les fils, filles, compagnons, compagnes, amis de...

La même page arretsurimages.net note « Le site du Nouvel Observateur signale que, sur la page web présentant le prix du roman France Télévisions, qui vient d’être attribué à Delphine de Vigan (et dont François Busnel faisait partie du comité de sélection), la télé publique signale bien qu’elle a reçu l’auteure sur deux plateaux… mais a "oublié" La Grande Librairie. »
Peut-être même que personne ne fut gêné que ce prix soit remis à la compagne de monsieur François Busnel par le groupe où il occupe une place prépondérante. Peut-être que personne ne le dit. Peut-être que personne n’ose le dire. Eh bien, pour moi, ces pratiques n’honorent ni le groupe France Télévisions ni monsieur Busnel, ni même l’éditeur JC Lattès, du groupe Lagardère.

Malgré mes critiques sur le mastodonte Lagardère où édite son épouse, Monsieur Busnel, grand professionnel, présentera peut-être un jour mes écrits. Je nous le souhaite !... N’hésitez pas, si vous le rencontrez, à lui conseiller de regarder du côté de Montcuq !


Publié dans "Contrairement à Gérard Depardieu, dois-je quitter la France ?"
par Stéphane Ternoise (infos)





Votre auto commentaire



Voir sujet précédent du forum
vous souhaitez vous exprimer ? Vous pouvez proposer un nouveau sujet en respectant le thème du site.

Si vous souhaitez soutenir cette page :


sur le forum : Arnaud Nourry connait au moins un auteur vraiment indépendant
LIRE PROPOS et commentaires.